dimanche 8 décembre 2024

À QUÉBEC COMME À MONTRÉAL, LA GUERRE EST OUVERTE CONTRE LES AUTOMOBILISTES...



EN EXPULSANT LES AUTOMOBILES DES CENTRE-VILLE, LES AUTORITÉS MUNICIPALES PUNISSENT LES COMMERÇANTS ET LEURS CLIENTS...


Sous prétexte de libérer les centre-ville congestionnés par le lourd trafic automobile, les autorités municipales de Québec et de Montréal convertissent de plus en plus de voies de circulation en rues piétonnières, et elles multiplient la création de pistes cyclables.  Certains citoyens des zones concernées se réjouissent de la nouvelle quiétude que ces décisions ont créée, mais la perte de places de stationnement qu'elles ont provoquée enragent les commerçants et leurs clients, qui en paient le prix.


Les maires de Québec (Bruno Marchand) et de Montréal (Valérie Plante) semblent avoir un parti pris pour le transport collectif et les cyclistes, et contre la "culture du char".  Il est vrai que les embouteillages de véhicules motorisés causent de sérieux maux de tête aux édiles municipaux et aux habitants de ces grandes cités.  Mais en voulant restreindre la circulation automobile au coeur des centre-ville, on crée d'autres problèmes.

Partout en Amérique où on a voulu, par exemple, imposer aux gens de magasiner dans les commerces en utilisant seulement l'accès par le transport par autobus, ou par d'autres moyens que les automobiles, les gens d'affaires de ces milieux restreints, en ont souffert.  Non seulement parce que cette interdiction aux véhicules motorisés éloigne leur clientèle, mais aussi parce que leur approvisionnement en marchandise s'en trouve plus compliqué (livraisons par camions).


Face à cette entrave à la circulation, et le manque de stationnement de proximité, les automobilistes sont tout simplement allés faire leurs emplettes ailleurs qu'au centre-ville, soit en banlieue ou en périphérie, dans de grands centres d'achat, disposant d'un vaste stationnement.

Bloquer le centre-ville en supprimant des cases de stationnement, notamment en construisant des pistes cyclables directement devant les commerces, ça ne marche tout simplement pas, sauf pour une poignée de privilégiés.  En le faisant, on tue le commerce et une partie importante des activités vitales des centre-ville.  On coupe certes les embarras de voitures au centre-ville, mais c'est le contraire pour la circulation à l'extérieur du noyau central des villes.  Celle-ci est empirée.

De plus, ces décisions des responsables politiques des villes sont presque toujours prises sans consultation publique.  Ce qui est grandement anti-démocratique, et ce qui soulève l'ire de certains groupes de citoyens pénalisés par ces dictats arbitraires.  Comme, également, l'idée de ne collecter les ordures qu'aux deux semaines.


C'est illusoire de penser qu'en réaction à ces décisions autocratiques, les personnes visées vont délaisser leur véhicule et vont prendre davantage les transports collectifs ou...leur bicyclette !  Surtout ceux qui ont une famille à véhiculer, ou les nombreuses personnes âgées qui ont des problèmes de mobilité.

L'autobus ou le métro ne viendra pas les chercher à leur porte pour les conduire précisément au lieu où ils veulent se rendre.  Et transporter leurs paquets, ou leurs sacs d'épicerie, dans les moyens de transport collectif, est plutôt malaisé, voire, impossible.

Sans oublier qu'avec notre climat très rigoureux en hiver, attendre l'autobus ou circuler à pied, ou sur deux roues, à tous les vents, et sous les précipitions glacées, ce n'est pas un cadeau, ou très pratique...  Plusieurs automobilistes sont également frustrés de constater que, souvent, les pistes cyclables sont déneigées en priorité par rapport aux rues et aux boulevards.


Il y a aussi, indirectement, un volet financier à ces politiques restrictives contre les automobilistes.  En effet, à Québec, récemment, le maire Marchand a triplé la contribution que les automobilistes doivent payer lors du renouvellement des frais d'immatriculation de leur véhicule.  La taxe passe de 30 à 90 dollars.  Selon le maire de la vieille capitale, cette augmentation est destinée à améliorer les services du réseau de transport (RTC), mais l'opposition à l'hôtel de ville croit plutôt que c'est pour éponger l'immense déficit budgétaire d'un RTC mal administré.

Punir ainsi les automobilistes pour de mauvais services qui, par surcroît, ils n'emploient même pas, c'est provoquer leur colère et leur ras-le-bol en ces temps au cours desquels l'inflation galopante les attaque sur tous les fronts.  Ils ont le sentiment que les autorités politiques leur font une guerre sans merci.  Alors, il n'est pas surprenant qu'ils décident de plus en plus de quitter la ville pour fuir vers les banlieues ou la campagne...    

vendredi 23 février 2024


FAIRE DE QUÉBEC LA «PROCHAINE GRANDE MÉTROPOLE DE LA PROVINCE», NON MERCI M. LEGAULT !

Lors de la dernière campagne électorale provinciale de septembre 2022, le premier ministre du Québec, François Legault, promettait de grands projets pour la ville de Québec, la capitale nationale de la province du même nom.  Des projets pour 450 millions de dollars pour faire de la ville de Champlain la «prochaine grande métropole de la province».

Tout ça dans le contexte de la controverse entourant le projet pharaonnesque de 3e lien entre Lévis et le centre-ville de Québec, un tunnel sous-fluvial dont les coûts faramineux pourraient s'élever à plusieurs milliards de dollars.  Un tunnel défiant les limites d'ingénierie et qui pourrait aussi se connecter à un tramway à venir, un autre projet contesté et fort dispendieux.

La contestation de ces importantes infrastructures projetées venait également des gens de Montréal, à qui M. Legault a répondu en leur disant de se mêler de leurs affaires, et d'arrêter de regarder de haut les gens de Québec.  On connaît le mépris des Montréalais pour les Québécois de la capitale.  Ils se plaisent à se moquer de leur «village», avec un sentiment de supériorité et d'arrogance.



Si Legault veut remédier à ce «problème» en gonflant la croissance et la «grosseur» de la vieille capitale, pour en faire une grande métropole, il ferait mieux de consulter ses habitants.  Car ce n'est certes pas ce que ceux-ci veulent pour l'avenir de leur cité.  Déjà que leur qualité de vie s'est dégradée depuis un bon bout de temps, depuis que la ville s'est grandement développée, au cours des 25 dernières années.

Des problèmes urbains désagréables sont en effet venus leur rendre la vie plus difficile en raison de l'accroissement de la population, et de l'augmentation des activités économiques, pas seulement locales, mais aussi du côté de la rive sud, à Lévis.  Les Québécois doivent composer de plus en plus avec un lourd traffic routier, la densification urbaine, la pollution, une crise du logement entraînant la spéculation immobilière, le «sur-tourisme», une criminalité accrue, la pauvreté et le phénomène croissant des sans abri.

Si le premier ministre veut «montréaliser» Québec, il se trompe de modèle !  Il oublie qu'être «plus gros» n'est pas synonyme d'être mieux ou meilleur.  C'est une mentalité dépassée.  Au temps des changements climatiques, des gaz à effet de serre, et de la nécessité de verdir nos cités pour ne pas qu'elles deviennent irrespirables et invivables, il faut plutôt prêcher la décroissance que la croissance à tous prix.



Il ne faudrait pas en rajouter avec le dessein de Legault d'augmenter l'immigration à Québec.  Amener plus de monde, comme des chercheurs d'asile venant de pays sous-développés ou en guerre, qui importeront leurs conflits et leurs chicanes chez nous, et dont les valeurs ne sont pas compatibles avec les nôtres, c'est chercher le trouble et le provoquer en abîmant notre tissus social.

La croissance trop rapide, poussée à un point de saturation, représente un prix douloureux que les citoyens se rabutent à payer.  Parlez-en aux payeurs de taxes de Lévis qui ont vu leur dernier compte municipal augmenter de façon disproportionnée.  Les coûts exorbitants du 3e lien et du tramway ne feraient qu'amplifier le poids de leur fardeau fiscal et... leur grogne.  Car ce n'est pas tout de construire des infrastructures imposantes, des routes, et de gros immeubles.  Cela vient avec des services municipaux à fournir, et des coûts d'entretien de plus en plus prohibitifs.

D'ailleurs, les embarras du traffic urbain et la baisse de la qualité de vie, et de l'environnement, en a déjà incité plusieurs à quitter Québec pour s'établir en banlieue ou à la campagne, surtout avec l'avénement du télé-travail.  Quelques combats ont été livrés et gagnés, pour le moment, par les groupes citoyens, dans le cas de l'agrandissement du polluant port de Québec sur le milieu fragile des battures de Beauport, près de l'Île d'Orléans; et du gigantesque développement immobilier projeté par le groupe Dallaire et l'ancien maire Régis Labeaume sur les immenses terres agricoles des Soeurs de la Charité dans la partie nord de Québec.



À coups de pétitions, de protestations et de manifestations, les associations de citoyens et les nombreux groupes de pression présents à Québec ont mis en échec ces bêtises qui auraient encore défiguré ou changé pour le pire les conditions de vie des Québécois de la capitale.  Un port industriel et poussiéreux est déjà un handicap en plein coeur d'une ville.  Vouloir agrandir cette plaie est une folie.  Priver la ville d'un poumon vert comme les grandes terres des Soeurs de la Charité, c'était comme vouloir recouvrir les plaines d'Abraham d'asphalte et de béton.  Dallaire ne s'en cachait pas : il voulait créer sur ce site patrimonial agricole, une ville dans la ville, en y établissant 12 000 personnes avec des constructions de tous genres.  C'était insensé !

Présentement, le maire actuel de Québec, Bruno Marchand, veut, comme son prédécesseur (Labeaume), passer sur le dos des citoyens de sa ville afin de faire fi des plans particuliers d'urbanisme (PPU) qui limitent la hauteur des édifices commerciaux ou d'habitation.  Toujours dans la logique de se «grossir», d'avoir des «gratte-ciel» dignes d'une métropole...  Comme à Montréal...

Beau projet pour les paisibles citoyens québécois, qui se retrouveraient à l'ombre de ces laides tours à condos juchées au-dessus de leur modeste bungalow !  Avec à la clé une dépréciation importante de la valeur de revente de leur propriété !  Sans parler de la sainte paix perdue de leur voisinage envahi du jour au lendemain par une foule de quidams étrangers, et le bruit, ainsi que les embarras qui viennent avec un va et vient constant de cette multitude affairée...



On en a beaucoup contre les ennuis de circulation et l'étalement urbain.  On veut densifier.  Le 3e lien et le tramway ne feront qu'augmenter l'étalement urbain sur la rive sud et la quantité de voitures sur les routes de Québec.  Un des projets de tunnel le faisait déboucher en plein dans le quartier populeux de St-Rock.  Une autre aberration qui rendrait infernal ce point de chute improvisé et dévasté.

Une autre promesse électorale de la Coalition Avenir Québec (CAQ) était d'augmenter le tourisme de 35% à Québec.  En été, le Vieux-Québec est déjà saturé avec la horde de touristes qui débarque des navires de croisières.  Ça devient invivable pour les citoyens du quartier.  D'ailleurs, ils abandonnent en masse leur logis pour en faire des Airbnb...pour les touristes.  Avec pour conséquence une surenchère néfaste et des embarras de circulation qui étouffent aussi les commerçants du lieu.

On dit toujours que le plus important dans la vie c'est la santé.  Vivre dans une métropole tentaculaire axée sur la croissance «champignonnesque», c'est s'exposer à des problèmes de santé.  Plusieurs études scientifiques ont prouvé que se promener dans une ville densément peuplée, -en comparaison à une promenade en campagne ou dans la nature-,avec moins de 40% d'espaces verts ou boisés, est notamment dommageable pour la santé cardiaque et le bon fonctionnement du cerveau.



Avec l'absence ou le faible pourcentage d'espaces verts disponibles (10 à 20% comme dans les quartiers centraux des grandes métropoles) c'est prouvé que les gens de ces milieux ont moins le goût de sortir prendre l'air (d'ailleurs souvent vicié ou étouffant).  Ainsi, ces habitants, soumis fréquemment aux conséquences néfastes des îlots de chaleur causés par le réchauffement climatique et les grandes surfaces asphaltées ou bétonnées, développent des problèmes de stress, d'hypertension, d'embonpoint ou d'obésité, évidemment dommageables pour la santé cardiaque et mentale.

Sans mentionner les calamités connexes comme l'augmentation de la prévalence de la dépression nerveuse, des crises cardiaques, de l'autisme, du diabète, de l'asthme, des problèmes respiratoires, des cancers, etc.  L'espérance, ou la durée de vie, est moins longue en métropole qu'en campagne.  L'agitation de la ville a aussi un impact négatif sur la productivité au travail, et la performance scolaire des jeunes étudiants.

Les gens habitant en milieu naturel ont davantage accès à une nourriture de qualité, bonne pour la santé.  Elles sont moins exposées à la pollution atmosphérique, et les espaces verts qui les entourent les incitent à être plus actifs physiquement.  Ce qui diminue le nombre et la gravité des maladies qu'elles peuvent subir.



Une étude portant sur 40 millions de Britanniques, il y a plusieurs années, a révélé, entre autres, que les personnes vivant en campagne ont un taux de mortalité cardiaque deux fois moindre comparativement aux personnes vivant en milieux urbains.  Les individus plus fortunés étaient deux fois moins susceptibles de mourir de maladies cardio-vasculaires parce qu'ils avaient les moyens de se payer des propriétés plus grandes, disposant de plus d'espaces verts.

Non, M. le premier ministre, vos projets et vos rêves démesurés pour faire de Québec une «grande métropole», les gens de la capitale n'en veulent pas.  Cela explique peut-être, entre autres raisons, pourquoi votre popularité, et celle de votre gouvernement, sont en chute libre, ces temps-ci...