ALORS QUE LE MAIRE DE QUÉBEC FÊTE AVEC SES RESTAURATEURS "ÉTOILÉS", ON EST FRUSTRÉ À MONTRÉAL !
Si l'on cherchait une preuve supplémentaire que la rivalité entre Québec et Montréal reste bien vivante, elle s'est manifestée à nouveau cette semaine lors de l'annonce des étoiles gastronomiques des guides Michelin pour la province de Québec.
La ville de Québec en a obtenu cinq, tandis que la grande métropole de Montréal a dû se "contenter" de n'en recevoir que trois. "Se contenter" n'est sans doute pas un terme très approprié, car la déception dominait dans la cité fière dirigée par la mairesse Valérie Plante.
Les restaurateurs étoilés de la grande ville étaient certes comblés, mais ils ont unanimement exprimé leur étonnement de ne pas avoir constaté que davantage de leurs nombreux concurrents aient reçu le même privilège.
Admirateurs de leur modèle, le célèbre et très estimé chef Normand Laprise (photo ci-dessus) du prestigieux restaurant Toqué!, les heureux lauréats demeurent perplexes quant à l'absence de ce dernier parmi les chefs honorés par Michelin.
Et ils se sentent dévalorisés par rapport à d'autres grandes villes canadiennes comme Toronto (16 restaurants récompensés) et Vancouver (9 lauréats). Et, bien qu'ils ne l'avouent pas ouvertement, le fait que les restaurants de la ville de Québec en aient obtenu cinq est une sorte d'insulte qui s'ajoute à l'injure, et qui met leur égo à rude épreuve.
Pendant ce temps, dans la cité de Champlain, à l'autre extrémité de la route 20, l'atmosphère est à l'opposé de la morosité montréalaise. On célèbre et on festoie avec un enthousiasme débordant ! Le maire de la ville, Bruno Marchand (photo ci-dessus), se réjouit pleinement et affirme sans détour que la vieille capitale est la véritable capitale de la gastronomie québécoise. Une remarque teintée d'humour probablement à l'intention des habitants de la métropole provinciale.
La joie et le contentement atteignaient leur apogée au restaurant La Tanière3, situé à Québec, récemment distingué par l'obtention de non pas une, mais de deux étoiles Michelin. Le personnel était submergé de demandes de réservation, émanant non seulement des habitants de la ville, mais également de visiteurs venus d'ailleurs, y compris de l'étranger.
Le Chef François-Emmanuel Nicol de LA TANIÈRE3 |
Les commentaires ont fusé de toutes parts sur les réseaux sociaux suite à l'annonce des prix récompenses de Michelin. Certains très enthousiastes, d'autres, très amers. Le magazine anglophone "Cult Mtl" rejette catégoriquement les conclusions des enquêtes menées par les responsables du Guide Michelin, les accusant d'amateurisme et de ne pas saisir l'essence de Montréal.
Même les restaurateurs gagnants de Montréal s'efforçait de minimiser l'importance de ces étoiles en disant les prendre avec un grain de sel.
C'était tout le contraire à Québec, où le maire Marchand a affirmé avec satisfaction qu'il ne fallait pas sous-estimer l'importance capitale de ces distinctions accordées par Michelin. «Autant économiquement parlant, on vient de se placer sur une map mondiale où il y a des gens qui voyagent pour ça. Je pense que la dernière fois que j'ai vécu des émotions de même, c'est le soir de l'élection municipale !»
Le maire Bruno Marchand avec les gens du restaurant étoilé "Laurie Raphaël". |
Conscient des avantages d'avoir ces distinctions de Michelin, les promoteurs de l'industrie touristique de Québec avaient fait des démarches pour que les responsables du célèbre guide de voyage fassent des inspections et des visites au Québec.
Frédéric Dubé, vice-président exécutif de l'Alliance touristique du Québec, fait remarquer que : «la gastronomie constitue le deuxième produit d'intérêt pour les visiteurs d'ailleurs. Et les dits visiteurs d'ailleurs rapportent deux fois plus que les visiteurs d'ici. Vous comprenez toute la pertinence de les attirer !»
En évoquant les "cônes orange", on doit probablement à Montréal l'intégration de ces termes, cette année, dans le dictionnaire "Le Petit Robert". Félicitations aux Montréalais ! Les cônes orange, symbole de l'incompétence persistante au sein de l'administration publique de Montréal, une ville où tout semble dysfonctionner.
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